1. Mon hôtel s’appelle Hôtel América Opéra. L’adresse est 17, rue de Turin (75008 Paris). L´hôtel est convivial et chaleureux. Les chambres sont calmes et décorées d’un mobilier contemporain. L’hôtel se trouve au centre d’un quartier authentiquement parisien, havre de calme entre l’Opéra Garnier, Montmartre et les Grands Magasins.

 

 

 

 

 

 

                                              Hotel America Opera Paris

 

 

2.

 

- On peut prendre le métro pour arriver à Notre-Dame. On doit prendre le métro 3 à la station Europe en direction de Pont de Levallois Bécon. A Villiers, on doit descrendre du train. Ici, on prend le métro 2 en direction de Nation. A Barbés Rochechouart, on doit changer et prendre le métro 4 en direction de porte d’Orléans. A la Gare du Nord, on doit prendre le métro B en direction de Robinson ou Saint-Rémy-les-Chevreuse. A Saint-Michel-Notre-Dame, on doit descendre et on est arriver à Notre-Dame.

 

- Dans le film, la mère d’Amélie est tuée devant le Notre-Dame. Une femme qui ne voulait plus vivre,  est tombée du ciel et elle est tombée sur la mère d’Amélie. Elle est tuée sur le coup.

 

- Le Notre-Dame :

La cathédrale des cathédrales françaises, qui se dresse à la pointe Sud-est de l'île de la Cité, est la quintessence de l'art français du Moyen-Age.

Chef-d'oeuvre gothique.La cathédrale Notre-Dame de Paris, conçue par Maurice de Sully a été construite entre les XIIe et XIVe siècles (1163-1345). Les distances routières de France se calculent à partir du point « 0 km » situé sur le parvis. Elle abrite également le Trésor de la cathédrale.

 

Des informations supplémentaires trouvées sur le net :

 

Description de Notre-Dame :

Le plan général de Notre-Dame est simple et harmonieux, ce qu'expriment ses dimensions : 130 mètres de longueur, 48 mètres de largeur, 35 mètres de hauteur sous voûte, 69 mètres au sommet des tours.

La superficie de 5.500 m² permet d'accueillir 9.000 personnes. La façade, majestueuse et équilibrée, est un véritable livre de pierre qui raconte l'histoire sainte. Elle paraît avoir été conçue par un artiste unique tant son unité est évidente. Divisée en trois étages distincts, elle est encadrée par deux grandes tours quadrangulaires, hautes de 69 mètres. La tour de droite renferme "Emmanuel", le fameux bourdon de 13 tonnes, refondu au XVIIème siècle. Les trois portails sont inégaux. Celui du centre est plus haut et plus large que les autres. Celui de gauche est surmonté d'un gâble. L'art médiéval, à l'opposé de l'architecture contemporaine, aimait la dissymétrie qui atténue la monotonie des grandes surfaces.

 

Le Portail de la Vierge et antérieur à celui du Jugement dernier. La Vierge mère, qui orne le trumeau et foule au pied un serpent, est une statue moderne. Le tympan comprend trois niveaux. Celui du bas représente l'Arche d'Alliance entourée de statues de trois prophètes et trois ancêtres de la Vierge qui lui annoncent sa destinée. La partie centrale représente la Dormition de la Vierge, en présence du Christ et des Apôtres. La partie supérieure représente le Couronnement de la Vierge par un ange, tandis que Jésus lui tend un sceptre. Les voussures sont bordées de feuillages, de fleurs et de fruits. Les quatre cordons, orné d'anges, de patriarches, de rois et prophètes, évoquent la cour céleste. Les petits bas reliefs des faces latérales et des piédroits évoquent les travaux des mois et les signes du Zodiaque correspondants. Les ébrasements sont ornés de statues produites par l'atelier de Viollet-le-Duc parmi lesquelles figurent saint Denis soutenu par deux anges, saint Jean-Baptiste et saint Etienne.

Soufflot n'hésitera pas à entailler le tympan du portail du Jugement dernier et à supprimer le trumeau, en 1771, afin de permettre le passage du dais lors des cérémonies processionnelles. Viollet-le-Duc réparera l'outrage. Il reconstituera les deux linteaux inférieurs et dotera le nouveau trumeau d'une statue moderne de Jésus-Christ. La partie inférieure du tympan représente la Résurrection et la partie intermédiaire la Pesée des âmes. Les élus de dieux sont conduits au paradis par des anges, tandis que les autres sont accompagnés aux enfers par des démons. La pointe du tympan représente Jésus assis prononçant le verdict. La Vierge et saint Jean, à genoux, intercèdent en faveur des hommes. Les six cordons des voussures représentent la cour céleste. La partie inférieure gauche, celle du ciel, nous montre Abraham accueillant les âmes. Celle de droite, l'enfer, rassemble des démons inquiétants. Les piédroits, dus aux ateliers de Viollet-le-Duc, évoquent la parabole des Vierges sages (sous le paradis) et des Vierges folles (sous l'enfer). Les douze Apôtres qui ornent les ébrasements sont l'oeuvre de Viollet-le-Duc. Ils trônent sur des médaillons datant du XIIIème siècle et représentant les Vertus (rangée inférieure) et les Vices (rangée supérieure).

Le portail Sainte-Anne date d'environ 1220. Les deux registres supérieurs du tympan abritent des statues antérieures de soixante années, destinées à l'origine à un portail plus étroit. Il s'agit des plus anciennes statues de Notre-Dame. La partie inférieure du tympan est consacrée aux parents de la Vierge, sainte Anne et saint Joachim. Le linteau intermédiaire, du XIIème siècle, est consacré à la vie de la Vierge. La pointe du tympan renferme une Vierge trônant en majesté. Entourée de deux anges thuriféraires ainsi que d'un évêque (debout) et d'un roi mérovingien (agenouillé), elle présente l'Enfant Jésus selon la tradition romane. Les quatre cordons des voussures représentent une cour céleste composée d'anges, de rois et de patriarches. Le trumeau est orné d'une statue moderne de saint Marcel, évêque de Paris au Vème siècle, qui aurait délivré la ville d'un dragon. La crosse du prélat est enfoncée dans la gueule de l'animal monstrueux. Les ébrasements sont ornés de statues de rois, de reines et de saintes.

La Galerie des Rois abrite vingt-huit statues de souverains de Juda et d'Israël ayant régné avant Jésus-Christ. Les Communards, les prenant pour des membres de la royauté française, les détruiront en 1873. Viollet-le-Duc est l'auteur des copies en place aujourd'hui. La Rosace, qui occupe le centre de la façade et surmonte un groupe composé de la Vierge entourée de deux anges, mesure dix mètres de diamètre. Le talent des artisans ne se mesure pas uniquement à ce record longtemps inégalé. La qualité de la construction a permis à cet ensemble de traverser presque huit siècles sans dommage. La Grande Galerie, qui constitue le premier niveau de la visite des tours de Notre-Dame, réuni ces deux dernières. Elle offre une vue panoramique qui le parvis, le Seine et les quartiers environnants. On pourra admirer, en se rendant au sein de la tour Sud qui renferme le bourdon, la flèche de la cathédrale construite par Viollet-le-Duc qui a agrémenté les balustrades de la Galerie de Chimères.

Sur le côté Nord de la cathédrale, s'élève le splendide portail du Cloître (1250), oeuvre de Jean de Chelles. Un maximum de lumière entre par les croisillons. La grande rose, d'un diamètre de 13 m, est un peu plus large que la grande rose de la façade avec qui elle rivalise de beauté et d'équilibre. A ses côtés, la porte Rouge est l'oeuvre de Pierre de Montreuil. La Vierge y est couronnée par son fils, entre saint Louis et son épouse Marguerite de Provence. Les voussures supportent des scènes de la vie de saint Marcel. La flèche, haute de 96 m, prolonge le jeu des lignes verticales et donne à Notre-Dame son élan ascensionnel. Elle a été refaite en 1859 par Viollet-le-Duc, à l'imitation de l'ancienne, construite entre 1220 et 1230 et détruite à la Révolution. Elle est en chêne recouvert de plomb et pèse 750 tonnes. Viollet-le-Duc s'est lui-même représenté aux côtés des évangélistes en cuivre. Avec ses grands arcs-boutants richement parés, le chevet, dessiné par Jean Ravy, est la partie qui, semblable à l'arrière d'un vaisseau, vient épauler la cathédrale au point de la poussée des voûtes. Sur le flanc Sud, s'élève le magnifique portail Saint-Etienne, d'une sculpture exceptionnellement riche. Commencé vers 1258 par Jean de Chelles et achevé par Pierre de Montreuil, il raconte la vie et la lapidation d'Etienne (à qui était dédié le sanctuaire, antérieur à la cathédrale). Les statues de saint Etienne et de saint Marcel sont du XIXème siècle.

L'intérieur de Notre-Dame est l'expression de l'école française du XIIIème siècle (époque dite du gothique de transition). Tandis que toute la structure de la cathédrale repose sur l'extérieur, massif et robuste, l'intérieur, lui, reçoit un maximum d'espace et de lumière. La nef à cinq travées est pourvue d'ogives voûtées. Elle est la dernière de la série des grandes églises à tribunes françaises. Les tribunes de Notre-Dame peuvent recevoir 1500 personnes. Leurs rosaces ont reçu en 1965, en remplacement des vitraux ternes du siècle dernier, une garniture de vitraux non figuratifs conçus par Jacques Le Chevallier. Celui-ci s'est efforcé de retrouver les matières et les tons purs employés par l'art médiéval. Egalement intégré à la nef, l'orgue de Cliquot (1730) restauré en 1962, est le plus grand orgue de France (113 jeux).

Le choeur est fermé par une petite grille. Sa décoration a été refaite sous Louis XIV, de 1708 à 1725, en commémoration du voeu de Louis XIII. On admirera les boiseries exécutées par Louis Marteau et Jean Noël. La clôture du choeur a été commencée en 1300 par Pierre de Chelles, continuée par Jean Ravy en 1318 et achevée en 1351 par Jean Le Bouteiller. Certaines sculptures d'origine, relatives à la naissance et à la vie du Christ subsistent encore. Ce sont les plus anciennes de Notre-Dame. La sacristie qui ouvre la partie Sud du choeur ne fut construite qu'en 1848 par Lassus et Viollet-le-Duc. Il renferme le trésor de Notre-Dame : le reliquaire contenant le jonc de la Sainte Couronne d'épines, et d'autres reliques de la Passion achetées par saint Louis en 1238.

La visite des tours de Notre-Dame permet d'accéder à la Galerie des Chimères, puis au sommet de la tour Nord. La montée s'effectue à pied par la tour Sud. Les visiteurs peuvent visiter le célèbre bourdon. Autant prévenir que le temps d'attente peut être extrêmement long. Pour des raisons de sécurité, le débit maximum a été fixé à une vingtaine de personnes admises toutes les 10 minutes. Une file d'attente comportant 100 visiteurs suppose donc une attente d'environ 50 minutes ! Les tours sont théoriquement accessibles tous les jours, de 10h00 à 17h30 (dernière admission à 16h45). La visite est gratuite le premier dimanche de chaque mois. Les nombreux mouvements de grève qui touchent de façon endémique l'ensemble des musées et monuments publics parisiens n'épargnent malheureusement par Notre-Dame.

 

Histoire de Notre-Dame:
Outre l'importance de Notre-Dame sur le plan architectural, ce monument n'a cessé d'inspirer poètes, artistes et musiciens, de François Villon à Victor Hugo et Paul Claudel. Le succès de la comédie musicale Notre-Dame de Paris, de Luc Plamandon et Richard Cocciante, prouve le caractère intemporel du monument. Il est indissociable de l'histoire religieuse, politique et artistique de notre pays.

A l'origine temple gallo-romain, puis basilique chrétienne et église romane, Notre-Dame occupe un espace voué au culte depuis vingt siècles. Le premier groupe épiscopal, construit à l'emplacement de Notre-Dame, est mentionné par Grégoire de Tours au VIème siècle. Il comprenait une église consacrée à saint Etienne, une deuxième église consacrée à Notre-Dame construite par Clovis après le guérison de son fils Childebert, et un baptistère dédié à saint Jean. Cet ensemble recouvrait des édifices païens dont on a retrouvé des pierres sculptées lors de l'aménagement du choeur par Robert de Cotte, au XVIIème siècle.

Maurice de Sully, fils d'une bûcheronne de Sully-sur-Loire devenu évêque de Paris en 1160, décidera de la construction de la cathédrale. Le monument devait bénéficier des découvertes récentes permettant de faire entrer davantage de lumière à l'intérieur des édifices. La nouvelle architecture ogivale, dénommée ensuite gothique (barbare), permettra de faire supporter les efforts sur les piliers et les contreforts. Les murs, ainsi soulagés, seront moins épais et percés de hautes et larges fenêtres. Notre-Dame, précédée par la basilique Saint-Denis et les cathédrales de Sens et de Laon, sera l'un des premiers grands édifices gothiques construits en France. Le caractère sombre de l'intérieur de la cathédrale s'explique par cette ancienneté.

Maurice de Sully fera raser l'église du VIème siècle dédiée à saint-Etienne, en préservant le portail d'Etienne de Garlande (portail Sainte-Anne de la façade occidentale). Le royaume de Louis VII connaissait alors une période d'essor exceptionnelle. La nouvelle cathédrale mobilisera 5.500 m² de surface au sol. Le tissu urbain sera profondément transformé. Le projet entraînera la destruction des tous les abords, à l'exception de l'enclos canonial et du baptistère. Un parvis sera aménagé par le déplacement, à l'Est, de la façade occidentale. La rue Neuve-Notre-Dame sera tracée afin de permettre le transport des matériaux sur le chantier.

Les travaux débuteront à partir du chevet. L'élévation intérieure s'étagera sur quatre niveaux, avec une file de roses au-dessus des galeries. Les tribunes seront ouvertes vers l'extérieur. Il n'existera aucun arc-boutants. Les travaux dureront près de deux siècles (de 1163 à 1351). L'architecte de génie à l'origine du projet demeure inconnu. Un nouvel architecte, désigné dans les années 1170, entreprendra l'ouverture des tribunes sur la nef par trois baies au lieu de deux. Le maître-autel sera consacré en 1182 par le cardinal légat. Un troisième architecte lancera, avant l'achèvement de la nef, la construction du massif occidental jusqu'au niveau de la galerie des Rois. Il réalisera également le parvis. La façade sera raccordée aux maçonneries de la nef, vers 1210-1220, par un quatrième architecte. Celui-ci modifiera le projet initial en remplaçant la formule de la colonne par une composition similaire à celle de la cathédrale de Chartres.

Le projet subira, au XIIIème siècle et au début du XIVème siècle, d'importantes modifications dans le style du gothique rayonnant qui permettront d'ouvrir la cathédrale à la lumière. Les fenêtres des parties hautes de la nef seront agrandies vers 1225-1230. Les transformations entraîneront la disparition du niveau des roses. La toiture des combles des tribunes sera remplacée par des terrasses et des arc-boutants qui permettront l'évacuation des eaux de pluie. La flèche sera érigée au centre du transept.

Jean de Chelles se verra confier la réalisation de nouvelles façades de chaque coté du transept et réalisera le coté Nord. Les fondations seront élargies, entre 1250 et 1258, afin de construire les chapelles. Pierre de Montreuil, célèbre bâtisseur et architecte de la Sainte-Chapelle à qui l'on doit l'agrandissement de Saint-Germain-des-Prés, lui succèdera en 1265. Il donnera naissance aux premières chapelles du choeur. Pierre de Chelles et Jean Ravy prendront le relais, de 1296 à 1325. Ils lanceront les grands arcs-boutants à simple volée au-dessus de l'abside et entreprendront la construction du jubé et de la clôture de pierre fermant le choeur. Jean le Bouteiller, neveu de Jean Ravy, achèvera les travaux en 1351. Ces bâtisseurs de génie, qui consacreront le meilleur de leur art à la création du monument, mobiliseront une armée de tailleurs de pierres, charpentiers, forgerons, sculpteurs et de verriers. La frise qui orne le déambulatoire date du milieu du XIVème siècle, période au cours de laquelle presque la moitié de la population française, soit environ dix millions de personnes, périra de la peste. Les couleurs des tableaux sculptés (la plupart sont l'oeuvre de jean Ravy) ont été rénovées pour le huitième centenaire de la cathédrale en 1963.

Bien avant son achèvement, Notre-Dame sera le théâtre d'événements religieux et politiques qui marqueront l'histoire de France. Saint Louis y déposera la Couronne d'Epines en 1239, avant la consécration de la Sainte-Chapelle. Philippe le Bel, opposé à Boniface VIII après la disparition violente des Templiers, réunira les premiers Etats généraux du Royaume à Notre-Dame en 1302, afin d'affirmer l'indépendance de la France à l'égard de la papauté. Cette dernière s'installera, à partir de 1305, à Avignon pour une durée de soixante-dix ans. Le jeune roi d'Angleterre, Henri VI, y sera couronné en 1430. Le procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc s'ouvrira à Notre-Dame en 1455. Le très politique mariage de la catholique Marguerite de Valois et du huguenot Henri de Navarre sera célébré dans la cathédrale en 1572. Ce dernier devra rester à la porte au cours de la cérémonie : "Paris vaut bien une messe" dira-t-il à cette occasion ...

La cathédrale hébergera d'importantes corporations, notamment celle des orfèvres qui contribueront à l'enrichissement de son patrimoine. Ces derniers, qui possèdent une chapelle, fonderont la confrérie de sainte Anne et saint Marcel. Ils feront, à partir de 1549, un don à la Vierge le Ier mai de chaque année. Ils offriront un arbre vert, le "May flamboyant", puis un autel portatif fait de feuillages. Il faudra attendre l'année 1630 pour que le premier tableau soit offert. Cette tradition, qui se poursuivra jusqu'en 1707, permettra de réunir soixante-seize peintures commandées à des peintres de renom parmi lesquels Charles Le Brun, Sébastien Bourdon et Eustache Le Sueur. Chaque tableau, de 11 pieds de haut (environ 3.50 mètres) sur 8 pieds et 6 pouces de large (environ 2.75 mètres) prendra essentiellement pour thème la vie des Apôtres. Ils seront accrochés dans les chapelles latérales et dans la nef. La plupart de ces grands tableaux seront dispersés à la Révolution. Un certain nombre ont retrouvé leur emplacement d'origine, d'autres rejoindront le Musée du Louvre et certaines églises ou musées de province.

Bossuet prononcera ici, en 1687, l'un des plus beaux textes de la littérature française, l'oraison funèbre du prince de Condé. Notre-Dame souffrira de mauvais traitements à partir du XVIIème siècle que. Le goût croissant pour l'art gréco-romain et le mépris que l'on éprouvera pour le Moyen-Age, perçu comme une époque d'obscurantisme, en seront la cause. Louis XIII, qui ne parvenait pas à doter la France d'un dauphin, fera le voeu de placer la France sous la protection de la Vierge s'il parvenait à concevoir un fils. Louis XIII et Anne d'Autriche attendront vingt-trois ans de mariage avant de donner un héritier au trône. Ils attribueront le deuxième prénom de Dieudonné à l'enfant. Louis XIII qui décédera en 1643 alors que son fils n'a que quatre ans et demi, ne pourra élever un nouveau maître-autel à Notre-Dame et offrir au choeur un groupe sculpté représentant une pietà. Louis XIV réalisera le voeu de son père soixante années plus tard.

Le projet baroque de Robert de Cotte, préféré à Jules-Hardouin Mansart, entraînera la destruction du jubé et transformera le choeur gothique. Les ogives seront dissimulées par des arcades de marbre en plein cintre et piles massives seront recouvertes de pilastres. Guillaume Coustou et Antoine Coysevox sculpteront respectivement les statues de Louis XIII et de Louis XIV, de part et d'autre d'une Vierge de pitié réalisée par Nicolas Coustou. Les six anges de bronze qui entourent l'ensemble portent chacun un objet qui symbolise la Passion du Christ : une couronne d'épines, les clous de la crucifixion, l'éponge imbibée de vinaigre, l'inscription qui surmontait la croix, le roseau ayant frappé le Christ et enfin la lance ayant transpercé le coeur. Les stalles de Dugoulon et Charpentier, construites sur le pourtour du choeur, seront surmontées de huit peintures dont il ne subsiste plus que celle accrochée aujourd'hui dans la chapelle Saint-Guillaume. Le pavement en marbre polychrome perdra une partie de son intégrité lors des travaux entrepris par Viollet-le-Duc au XIXème siècle. Ce dernier, soucieux de rétablir la cohérence de la cathédrale, conservera les stalles mais remplacera les arcades par des chapiteaux et des ogives dans le style du XIIIème siècle.

Notre-Dame de Paris subira d'autres dégradations au XVIIIème siècle. Germain Soufflot détruira le trumeau ainsi que les deux linteaux inférieurs du Portail du Jugement dernier afin de permettre le passage du dais lors des cérémonies processionnelles. A la même époque, les anciens vitraux du choeur seront remplacés par du verre blanc. La Révolution entraînera la destruction des "gothiques simulacres", de la flèche, et enverra à la fonte les objets de bronze ou de métal précieux. Une partie de la statuaire, déposée par Alexandre Lenoir au Musée des Monuments français, échappera au vandalisme. Devenu temple de la Raison, Notre-Dame sera ensuite transformée en entrepôt.

Napoléon Ier, qui rendra au culte la cathédrale en 1802, y sera sacré empereur le 2 décembre 1804. L'édifice, pour la circonstance blanchi à la chaux, sera dissimulé sous les décors de style troubadour de Charles Percier et François-Léonard Fontaine. Les drapeaux d'Austerlitz, accrochés aux murs, masqueront le délabrement intérieur de la cathédrale.

Le gouvernement de Louis-Philippe, soumis à la pression du mouvement romantique incarné par le roman de Victor Hugo intitulé Notre Dame de Paris (1831), confiera en 1843 les travaux de réhabilitation de la cathédrale à Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc, déjà associés pour la restauration de la Sainte-Chapelle. Le premier disparaîtra en 1857. Viollet-le-Duc assumera seul le chantier jusqu'à sa mort, en 1879. L'important programme entraînera la construction de la sacristie (qui abrite aujourd'hui le Trésor), sur le flanc sud, l'érection d'une nouvelle flèche à la croisée du transept, et l'apparition d'une nouvelle statuaire - pas toujours conforme au projet initial - à laquelle sera associé l'atelier de Victor Geoffroy-Dechaume.

Depuis 1992, les progrès de technologie permettent de redonner à la pierre extérieure de la Cathédrale noircie par les siècles, sa pureté et sa blancheur originales. Les analyses distingueront deux couches distinctes de pollution, une partie brune correspondant à la partie de la pierre exposée à l'air et aux rayons du soleil et une couche noire de surface constituée de gypse. La partie crasseuse, représentant un danger pour la pierre, sera éliminée. Les sculptures seront traitées par laser, micro gommage et compresses humides afin de pulvériser la poussière sans altérer la patine du temps. Les pierres trop abîmées seront remplacées à l'identique à partir de calcaire coquillé prélevé en région parisienne. Un réseau de fils électriques, invisibles du sol, entraînera le départ des pigeons.